Dans mes rêves de gosse, les plus belles voitures c'étaient les
Countach et les
Testarossa. La 1ère en jaune et la seconde en rouge : sang et or.
Pour être monté dans une CountachLP400 de 1975, la plus extrême et la plus belle... Quinze ans après, j'ai eu la chance de monter dans une Ferrari Testarossa.
Je ne vais pas faire un long historique sur ce modèle... il y en a plein sur le Net, plus ou moins corrects. Cette Ferrari «
tête (de culasse)
rouge » reprend le nom porté par un ancien modèle des années 50 et succède lors du Mondial de Paris en 1984 à la 512 BB.
Début 1992, elle sera profondément modifiée et portera le nom de 512 TR (Testa Rossa).
En 1994, ce sera la 512 M (modificata).
La Testarossa sera définitivement remplacée en 1996 par la 550 Maranello.
Certains vont jusqu'à dire qu'elle aura été la plus belle voiture au monde (design de Pininfarina. Chacun jugera mais je dois reconnaître que pour ma part elle se trouve sur le podium
la plus haute marche restant à Gandini
Et il y aura aussi la F40... mais le sujet devient vaste et on s'égare
Son propriétaire me l'a présentée dans un garage en sous-sol où elle est entretenue. Cet endroit participe à la magie ! Pour y aller il faut que quelqu'un vous accompagne. L'odeur aussi est saisissante, essence, huile, acier, ça sent la mécanique. Le bruit... tu pleures ! Il suffit d'écouter le démarrage et les montées en régime (A faire pleurer un "TDIste...")
Elle partage son écurie avec une F355 et une 308 GT
La Testarossa est très impressionnante à voir et encore plus une fois qu'on est à son volant dans la circulation.
Les caractéristiques techniques :Année : 1987
Moteur : longitudinal central arrière - 12 cylindres à plat - 4.940 cm3 - 390ch porté à 435ch. (ligne d'échappement optimisée) à 6.300tr/mn à 577Nm dès 4.000tr/mn à 48 soupapes
Transmission : Aux roues arrières via un différentiel autobloquant ZF
Boite de vitesses : Manuelle à 5 rapports
Poids à vide : +/- 1.650 kg
Dimensions hors tout : 4m48 x
2m x 1m13
Volume du coffre : Des bagages siglés Ferrari étaient proposés spécifiquement pour la belle.
Pneus : Av 235/50 ZR 16, Ar 295/50 ZR 16
Après une dizaine de kilomètres dans la circulation urbaine... son injection mécanique qui fait varier le ralenti et son embrayage (3.500€) m'ont déconcerté. J'ai préféré repasser le volant pour éviter d'abimer ce fantastique coupé. Faut être humble
Performances Testarossa :V max : 295 km/h
0 à 100 km/h : 5"8
1 000 m départ arrêté : 24"8
Prix :D'après les estimations qu'on trouve sur le Net, on peut devenir propriétaire d'une Testarossa à partir de 30.000 euros. Cependant un modèle en très bon état, comme celui-ci, se négocie autour de 40 à 45.000 euros.
Ses particularités :- Porte à faux arrière très court et largeur de 2m
- Pas d'aileron ajouté car le dessin de la partie arrière fait office d'appui aérodynamique
- Carrosserie en aluminium (sauf les portes et le pavillon en acier inoxydable)
- Elle a été pensé pour le marché américain et ses US$
(spécifications aux normes de pollution, légales et de sécurité)
- Phares escamotables
- Moteur à plat permettant d'avoir un centre de gravité placé très bas, les 48 soupapes sont activées par une courroie crantée, direction non assistée, embrayage très dur
- Châssis tubulaire à section carrée
- Le bruit de la mécanique est à couper le souffle. Démarrage, moteur allumé, accélération. A son volant, le moteur est présent mais mélodieux.
- Sa puissance et son couple sont très linaires mais les accélérations n'en finissent pas.
- Elle est perchée assez haute ce qui nous a permis d'aller sur le bas-côté d'une route pour la photographier
- Son propriétaire a trouvé une radio d'époque qu'il va monté en remplacement du Kenwood
Ses points forts :- C'est une Ferrari !
- Moins extrêmes et performantes que ses concurrentes d'alors, elle a l'avantage d'être parfaitement utilisable sur tous les types de parcours.
- Son moteur à plat, sa carrosserie alu lui confère une tenue de route extraordinaire.
Points faibles selon les "experts" :-
Freinage moyen pour une sportive
-
Finitions moyennes. Je ne suis pas d'accord. J'ai apprécié son intérieur et ses équipements : vitres électriques, climatisation, miroir dans la boite à gant, sellerie cuir beige magnifique, bagages vraiment luxueux.
-
Sièges baquets peu enveloppants.
Certains de ces points faibles seront revus sur la 512 TR
Conclusions :C'est sûr qu'il y a un avant et un après avoir conduit ce bolide. Elle peut-être à la fois civilisée mais aussi assez brutale. C'est une voiture qui a une âme et qui se mérite vraiment. On est très loin des voitures modernes aseptisées et informatisées. Ben voilà, je suis amooureux !
A son volant on se fait des copains/pines tous les km. A chaque feux, on est interpellé, les gens vous sourient, font un geste de la main, photographient la belle de Maranello.
A ce titre, un message de son cavalier :
ATTENTION ! lorsque vous prenez les photos de ses coupés. Ne les collez pas ! Ça peut freiner. Merci
Je
remercie notre ami d'avoir bien voulu nous montrer sa Ferrari, nous la laisser conduire et la photographier. Il a fait ça avec beaucoup de gentillesse et de simplicité.
Pendant l'après-midi j'ai pris pas mal de photos. J'en ai gardé 88, de l'intérieur et de l'extérieur. Je viendrai vous les présenter plus en détail
si ça vous intéresse.