les americains ne l'avaient pas fait , les italiens osent le vendre:
Fiat Freemont 4x4 2.0 Mjt 170 ch BVA
Presque un an après le lancement du Freemont, Fiat revient avec la version 4x4 de son clone du Dodge Journey. Toujours aussi polyvalent et bien fini, le monospace italo-américain s'équipe désormais d'une transmission intégrale.
"Un Dodge Journey rebadgé Fiat ? Quelle idée, ça ne marchera jamais !" (rires). N'en déplaise aux mauvaises langues qui avaient raillé le Freemont lors de sa présentation, le monospace italo-américain a bien trouvé son public avec 30.000 commandes en Europe dont 1.600 en France.
Plus ambitieux encore, le remplaçant des Multipla, Croma et Ulysse ajoute une nouvelle corde à son arc avec l'arrivée d'une version 4x4, très demandée par les clients du Vieux-Continent.
De quoi être encore mieux armé face à une concurrence de plus en plus rude. On pense notamment à l'arrivée d'un potentiel best-seller dans cette catégorie, le Dacia Lodgy.
ON NE CHANGE PAS UNE ÉQUIPE QUI GAGNE
Qui dit nouvelle version, ne dit pas forcément grands chambardements. Fiat nous le prouve en proposant un Freemont AWD (pour All Wheel Drive – toutes roues motrices) strictement identique à la version 4x2. On a beau vouloir jouer au jeu des 7 erreurs, seules deux petites différences sont toutefois à signaler : le badge AWD apposé à l'arrière et la boîte automatique.
Toujours aussi balèze avec ses 4,89 mètres de long pour 1,88 m de large et 1,69 m de haut, l'italo-américain a logiquement pris du poids (150 kg) avec l'adoption de son système 4 roues motrices. Ce gabarit "éléphantesque" lui permet toujours d'accueillir assez confortablement 7 personnes, même si le volume du coffre en pâtit (145 litres toutes assises en place).
En termes de modularité, pas de changement. La banquette intermédiaire avec rehausseur de siège peut être rabattue alors que la troisième rangée n'est toujours pas franchement accueillante pour des adultes. Elle est en revanche parfaite pour des enfants.
Enfin, l'habitacle est toujours aussi soigné avec du cuir, des plastiques moussés, des commandes ergonomiques et un écran tactile décidément très intuitif permettant de gérer le GPS, la climatisation automatique sans oublier la caméra de recul. Tous ces équipements sont d'ailleurs proposés de série sur la finition Lounge.
UNE BOÎTE AUTOMATIQUE TRÈS (TROP) YANKEE !
Pour sa version AWD, Fiat n'offre que deux motorisations : le très américain 3.6 V6 Pentastar de 280 ch et le transalpin 2.0 Diesel Multijet 2 de 170 ch que nous avons essayé. Vendues aux même tarifs (33.100 € pour la finition Urban et 35.100 € pour la Lounge), les deux versions sont associées à la seule boîte automatique à 6 rapports d'origine Chrysler.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la patte américaine se voit ! Efficace dans sa configuration 4x2 avec boîte manuelle, le Multijet 170 perd de son mordant en raison d'une boîte décidément trop lente à la réaction. Elle semble d'ailleurs mouliner à chaque passage de vitesse, et ce surtout en ville. Pour éviter cet inconfort, la meilleure solution est de passer en configuration séquentielle.
Fiat ne s'en cache pas. Le constructeur turinois explique qu'il s'agit d'une boîte étudiée pour les routes américaines, autrement dit des lignes droites interminables où le véhicule ne se sert de ses 5 premiers rapports que pour atteindre son rythme de croisière. Une fois enclenchée, la sixième vitesse – très longue – sert donc à naviguer sans trop consommer tout en conservant un confort de conduite.
UN MONOSPACE MULTISTRADA
Sur route sinueuse, le Freemont 4x4 s'en sort relativement bien. Comme sur la version deux roues motrices, le clone du Dodge Journey a bénéficié d'un travail sur la suspension et la direction afin de lui donner un agrément de conduite beaucoup plus à l'européenne.
Malgré une prise de roulis certaine, le Freemont bénéficie d'une bonne assise dans pratiquement toutes les situations de conduite. Tout le mérite va bien évidemment à la transmission intégrale "on demand" (non permanente) gérée électroniquement par l'ECC à travers les informations transmises par l'ESP. A chaque perte d'adhérence du train avant ou en cas de forte accélération, un transfert de couple s'effectue sur l'essieu arrière.
Précisons-le tout de suite, cette transmission intégrale n'a pas pour vocation de transformer le Freemont AWD en un franchisseur de l'extrême. Ni même en une citadine, son gabarit imposant et sa mauvaise visibilité à l'arrière lui jouant des tours. Son but ? Améliorer le confort de conduite et l'aspect sécuritaire. Le monospace au Lingotto s'en sort toutefois relativement bien sur des chemins en terre et graviers.
Souvent synonymes de gloutonnerie, les 4 roues motrices et la boîte automatique ne sont pas si gourmandes avec une consommation mixte de bon père de famille annoncée à 7,3 litres aux 100 km. De notre côté, nous avons essayé le Freemont 4x4 avec un peu plus de vigueur sur un parcours mêlant autoroutes et petites routes tortueuses atteignant les 8,2 litres aux 100 km.
DES TARIFS TOUJOURS ATTRACTIFS
Forcément plus cher que la version 4x2, le Freemont AWD affiche un ticket d'entrée à 31.600 euros en finition Freemont avec le Multijet 170. Fiat a voulu rendre les choses simples en mettant les Multijet 170 et V6 Pentastar 280 au même prix pour les finitions Urban (33.100 euros) et Lounge (35.100 euros).
Très richement équipée, cette dernière intègre de série la sellerie cuir, l'autoradio avec écran tactile et GPS, le Bluetooth ou encore la caméra de recul. Seuls le toit ouvrant électrique (650 euros), la peinture métallisée (520 euros) et pastel extra-série (800 euros) ou encore l'alarme (350 euros) sont en option.
Enfin, les 194 g/km de CO2 émis par notre monture d'essai vaudront aux intéressés un malus écologique de 2.300 euros. Moins que les 3.600 euros qu'ils devront débourser s'ils optent pour le Freemont AWD V6 Pentastar… Quoiqu'il en soit, cette version 4 roues motrices ne devrait représenter que 10% du total des ventes du monospace en France.
Essai Fiat Freemont 4x4 2.0 Mjt 170 ch BVA - http://www.turbo.fr/fiat/fiat-freemont/essai-auto/493244-essai-fiat-freemont/#ixzz1x0WKfCBt